Dans cet article nous nous intéressons à deux points importants de la chirurgie du nez.
- Un cas de rhinoplastie tertiaire (une troisième chirurgie du nez réalisée à l'aide de la technique de rhinosculpture).
- L'importance de préserver une bonne respiration lorsque l'on effectue une rhinoplastie.
Rhinoplastie tertiaire : l'intérêt de recourir à la rhinosculpture
Voici un petit nez sur un visage très féminin. Il s'agit en fait d'une troisième rhinoplastie. Cette patiente avait été opérée au préalable deux fois et elle présentait, sous une peau fine, sur le dorsum, un certain nombre d'irrégularités.
Toute la difficulté, c'était de décoller la peau, sans la faire souffrir pour aller en profondeur. Grâce à la rhinosculpture, on a pu adoucir les reliefs, pour ne plus voir les ombres et les bosses sur ce nez et lui redonner un aspect beaucoup plus doux, beaucoup plus lisse.
Lors de cette rhinoplastie tertiaire, la rhinosculpture apporte non seulement des suites opératoires plus simples et moins agressives mais elle donne aussi plus de précision au chirurgien.
La rhinosculpture appelée également rhinoplastie ultrasonique peut être utilisée dans les chirurgies secondaires, tertiaires et même quaternaires, et je pense qu'il faut s'arrêter après. Elle donne la possibilité d'adoucir les choses sans agresser un nez qui l'aurait été pendant les premières interventions.
Comment ne pas pénaliser la respiration avec la rhinoplastie ?
Une question primordiale lors de la rhinoplastie est : comment maintenir une respiration, acceptable tout en réduisant la taille du nez ?
Tout le monde comprend aisément et c'est logique, que si vous réduisez la taille d'un conduit, le débit à l'intérieur sera moins important. Il faut donc opérer le nez tout en essayant de le renforcer dans sa structure pour ne pas trop pénaliser la respiration.
Une de ces techniques consiste à venir prélever sur la cloison, sur le cartilage que l'on va enlever, des petites baguettes de cartilage que l'on va pouvoir venir greffer dans la zone qu'on appelle la valve nasale et qui vont ainsi renforcer cet angle. Parce que dans cet angle, si l'on enlève trop de cartilage pendant la rhinoplastie pour affiner le nez, on va créer une zone de faiblesse qui viendra se pincer au moment de l'inspiration.
Tous les patients qui ont des problèmes de valve nasale le savent, c'est ici que cela « coince ». Ces deux petites greffes, ces deux petites allumettes de cartilage qui s'appellent des « spreader grafts », des greffons écarteurs, vont prévenir cette problématique de respiration post rhinoplastie et permettre au patient de conserver une bonne respiration après l'intervention.